L'intervention du chapiste a pour objectif de réaliser la chape, ouvrage destiné à recevoir le revêtement de sol (carrelage, sol souple, parquet, moquette, résine).
Cette étape est essentielle car elle permet de faire la liaison entre le support de la chape qui peut être soit le gros-oeuvre directement (dalle béton) soit une sous-couche de type isolant thermique ou isolant acoustique permettant d'apporter au complexe de sol le niveau de performance requis.
La chape peut également enrober un système de chauffage de types plancher chauffant à eau basse température (PCBT) ou plancher rayonnant électrique (PRE).
A savoir qu'il existe sur le marché deux chapes fluides : l'anhydrite et celle à base de ciment. Découvrez notre article de blog : " Ciment ou anhydrite ? Bien choisir sa chape fluide ".
Les chapes peuvent être de 2 types :
- Chape traditionnelle : il s'agit d'un mortier généralement fabriqué sur chantier au moyen de ciment, de sable et d'eau mis en œuvre sur site au moyen d'une pompe spécifique. La chape est ensuite tirée à la règle par un chapiste et talochée afin d'assurer une bonne finition.
- Chape fluide : également appelée chape liquide. Il s'agit de la mise en œuvre, par un chapiste spécialisé, au moyen d'une pompe à chape fluide, d'une chape fluide ciment ou d'une chape fluide anhydrite. Compte tenu de la grande fluidité des mortiers, les cadences de mise en œuvre, la qualité de l'enrobage des éléments de chauffage ainsi que la planéité de surface sont nettement améliorées par rapport à une chape traditionnelle.
Les étapes d'intervention du chapiste sont les suivantes :
- Préparation du support : Le chapiste s'assure de la bonne étanchéité du support et de la désolidarisation de la chape. Cela se fait généralement par la mise en œuvre d'un film polyéthylène (type polyane), d'un isolant thermique ou acoustique pour la désolidarisation horizontale et la mise en œuvre de bande périphérique (bande de rive) sur le pourtour des murs et des éléments traversants.
- Réglage des niveaux : Le chapiste utilise un niveau (généralement un niveau laser rotatif , un laser ligne ou un niveau à gaz ) afin de régler des piges (de type trépieds, piges à poser ou piges à planter) permettant de s'assurer de l'obtention du bon niveau fini de chape lors du coulage.
- Coulage de la chape : Dans le cas d'une chape fluide, la chape est appliquée jusqu'au niveau souhaité, repérée par les piges . La planéité sera ensuite assurée par le passage (en passes croisées) d'une barre de nivellement (également appelée sur le terrain barre à débuller) et éventuellement par le passage d'un balai à débuller .
Dans le cas de chape fluide ciment, on pulvérisera à la surface de celle-ci un produit de cure afin d'éviter un dessèchement trop rapide de la chape et d'éviter ainsi l'apparition d'éventuelles fissures. Pour plus d'informations sur la fonction des produits de cure, n'hésitez pas à consulter notre article de blog " La cure des bétons " qui y est offert.
- Finition de la chape : Après séchage de la chape et avant la pose du revêtement de sol, le chapiste réalise généralement un ponçage de la surface de la chape au moyen d'une ponceuse de sol munie de disques abrasifs . Cette opération a pour objectif d'éliminer la pellicule de surface et d'assurer la bonne tenue du futur revêtement de sol.
Vous aurez compris, le métier de chapiste est un métier complexe qui requiert un sens aigu de la précision !